"Pas d'enfants... pas de joie" comme l'a écrit Cano Lopez. Les enfants de l'école maternelle de la République, de Saint Pierre des Corps, assistaient, ce matin-là, à 10 heures, à cette "Rêverie théâtrale pour le tout petit public" et leur attitude attentive en constitue le meilleur des jugements (...)
Les jeunes Corpopétrussiens n'avaient nul besoin de référence pour s'intéresser à cette maman, gigantesque et si douce, dont l'immense robe blanche peut se transformer en un océan qui berce " un petit bébé tout noir, un petit poisson d'espoir", à la fois mer et mère... Et certains petits se balancent doucement, instinctivement, au rythme des phrases. Dans cette salle, arrondie comme peut l' être la lune, ces petits écoliers, comme fascinés, regardent; ils comprennent Mama Luna, " Lune endormie, mer alanguie" ( mieux, peut-être, que des grands qui "veulent bien accompagner les petits"), guidés qu'ils sont par astéroïde Morphée ( Pascal Métot) : sa voix est calme; elle répète; elle rassure ceux qui pourraient avoir peur de la pénombre, voire du noir... Les lumières ont du reste aussi à jouer leur rôle de fée: elles virevoltent, elles bercent, elles étincellent, illuminant " la noche de la luna" à qui Françoise Cano Lopez prête une voix douce et grave, faite pour dire cette mélopée créée par José Manuel Cano Lopez (...)
José Manuel Cano Lopez pourrait traduire en espagnol cette tendre rêverie, ponctuée du "Duerme negrito" qui rend les enfants bilingues, le temps d'une chanson. Quel plaisir pour "Los niños" ; ils y retrouveraient les racines d'un ciel aztèque, inca ou ibérique! En france, Musset aurait aimé... car c'était au Plessis ; avec " La lune, comme un point sur un i" : celui du proverbe "aimer", bien sûr.

                                                                                    
            Nicole Davidier
                                                                                           Le Courrier Français

 

 
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